Le sujet n’est pas du tout léger, je le conçois et pour un retour au blog, ce n’est pas ce qu’il y a de plus réjouissant. Si je vous parle de Bruxelles aujourd’hui, c’est que ma ville commence à partir dans tous les sens. En matière de mobilité bruxelloise, ma coupe est pleine et je sais que je ne suis pas la seule, au contraire.

Des travaux, des travaux, toujours plus de travaux

Depuis des années, les habitants de Bruxelles subissent d’interminables travaux utiles ou pas, sur l’ensemble du territoire des 19 communes. Depuis des années des chantiers qui évoluent à allure d’escargot, quand ils ne sont pas carrément à l’arrêt. Je vous passe l’absence de communication aux alentours d’un chantier ou où que ce soit d’ailleurs. Donc, des années de chantiers, de travaux, de déviations, d’embouteillages. On finit par s’y faire et on prend son mal en patience. À chaque apparition publique de Pascal Smet, je retenais mon souffle. Que va-t-il encore pouvoir nous inventer. Car il faut le savoir, nombreux sont ceux qui croient savoir ce que le Bruxellois souhaite et mettent donc tout en œuvre pour rencontrer les doléances imaginaires des Bruxellois.

Oui mais voila. Bruxelloise, je suis, de naissance. Cette ville, je la vis depuis toujours. Oh certes, on pourra argumenter que mon enfance je l’ai passée aux abords. Tout est il que cette ville, je l’aime. Avec ces qualités, comme ses défauts. Ces quartiers qui ont une âme et que ceux qui en ont moins. Son architecture vraiment atypique, mais surtout son charme qui en fait pour moi, ma ville de cœur.

D’abord il y a eu Pascal

Pascal Smet est venu et Pascal Smet est parti. Un gros ouf de soulagement… même s’il n’est pas parti bien loin. Ma naïveté m’attendait au tournant. Après Pascal est venue Elke. Elke est écologiste. Déjà un parti politique qui a pour axe central l’écologie, cela n’a plus de sens en 2020. L’écologie est une composante essentielle de tout élément d’un programme politique. Bon, passons. Elke donc arrive et décide de rendre la ville à ses habitants. Intriguée, voire un tantinet enjouée, je me dis que l’idée de base est bonne.

Les bons plans mobilité de Elke

Les plans se profilent. On regarde de loin, mais avec un peu d’effroi, cette idée farfelue de détruire le viaduc Hermann-Debroux. On se dit que ce ne sera qu’une petite décennie de travaux à subir, mais bon… Puis vient la COVID. Cette épidémie qui nous freine l’humanité toute entière, net dans ses ardeurs et nous oblige à revoir profondément notre mode de vie. Avec le premier confinement vient la vague cycliste. Et la, Elke se dit que ces pauvres cyclistes sont en danger. Je ne peux que lui donner raison : faire du vélo à Bruxelles demande pas mal de témérité à côté d’une condition physique certaine, la ville étant faite de petites et grandes vallées. Et voila que Elke, sous couvert de COVID-19, décide soudainement que la ville ne pourra pas être rendue à tous les Bruxellois. En effet, des ateliers peintures nocturnes sont organisés afin de retirer une bande de circulation sur la majorité des grands axes de la capitale. Je signale au passage que la vitesse d’exécution de ces travaux contraste violemment avec les pratiques du passé.

La nuit de tous les miracles

Et puis on se lève un beau matin et on réalise qu’une bande de circulation a été retirée Avenue Deleur pour faire place à une bande pour cyclistes. Oh wait. Il y a déjà une piste cycliste à cette endroit. Oh wait again. Cet endroit est déjà super embouteillé à cause des files dans le Bois de la Cambre. Oh wait, ils ont fermé le Bois de la Cambre…. pour le rendre aux bruxellois hein….

En route vers une politique discriminatoire

Et donc, de fil en aiguille on découvre que la nouvelle politique de mobilité ne calcule pas le Bruxellois motorisé. Quoique, pour la future taxe au kilomètre, le Bruxellois motorisé rentre bien en ligne de compte. Attends, on paye déjà une taxe de roulage non ? Ah elle sera supprimée ? Ah mais le montant de la taxe au kilomètre sera 10x plus élevé. Et les cyclistes ils paient eux pour leurs infrastructures ? Non, malheureux, on ne va les décourager… Donc cher petit bruxellois, vends ta voiture et prends ton vélo, ton tram, ton bus, ta trottinette… tout ce que tu veux sauf ta voiture. Parce que Elke, elle a décidé que la ville ne t’appartient plus du tout !

Stop à la dictature

Trêve de plaisanterie. Je suis ravie de voir que les autorités de ma ville réfléchissent à un renouveau. Je suis aussi favorable à un meilleur partage des routes. Oui, les cyclistes ont tout à fait le droit de pouvoir se déplacer à vélo en toute sécurité. J’insiste également sur le fait que je ne suis pas du tout anti-cyclistes. Je n’ai simplement pas la condition physique requise pour en faire. Là où je suis révoltée, c’est lorsque j’observe l’arrogance avec laquelle cette caricature de ministre dicte ses propres lois sous le couvert d’une crise sanitaire. Lorsqu’elle prétend consulter les Bruxellois, je ne me rappelle pas avoir été sollicitée. Lorsqu’elle affiche fièrement des photos de ses autoroutes remplies de cyclistes, photos ou le doute reste entier quant à la participation de volontaires pour les réaliser. Quand elle balance que le nombre de cyclistes explose sur ces fameuses voies et qu’elle compare à la période avant COVID, l’hiver quoi…. Là ou bon nombre de cyclistes rangent leur vélo et reprennent leurs voitures. Non, ce n’est pas ça une démocratie. Et oui, parfois, lorsque l’on est parent, on prend des décisions pas cool pour ses enfants pour leur bien. Non, Elke, tu n’es pas notre maman et les décisions que tu prends ne sont prises que pour flatter ton égo et amener de l’eau à ton moulin idéologique vert aucunement nuancé.

Quand la justice s’en mêle…

La semaine dernière, la justice a également pris une décision dénonçant ton approche et ta méthode de travail. Pour être complète, sur le dossier « Bois de la Cambre », tu n’étais pas seule, mais tu t’es associée à Philippe « Clyde » Close pour ensemble orchestrer un sanglant braquage du Bois de la Cambre. J’espère que cette première décision juridique n’est que le début d’une longue série de remises en questions de tes infrastructures placées en stoumelings. J’espère que ce revers te fera réfléchir et réaliser qu’on n’utilise pas le prétexte d’une pandémie pour imposer ses lois et que lorsqu’on est au service d’une ville, on est au service de tous ses citoyens, pas uniquement ceux qui partagent ta doctrine. À bon entendeur…

À propos de l'auteur

Fashiongeekette

Quadra et j'aime ça, parce que les quadra c'est le pouvoir - Bruxelloise - Addict aux produits de beauté - Passionnée de mode - Amoureuse de son Big et de sa Pitchoun

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