Ou comment je me suis remise au régime ! J’ai eu du mal à choisir le titre de cet article. Presque autant de mal qu’à me remettre au régime d’ailleurs. Les régimes et moi, c’est une longue histoire, mais hélas, pas une histoire d’amour du tout. Pendant mon adolescence j’ai commencé à prendre du poids beaucoup trop rapidement. Le mal-être de cette période et hop, on enfilait une boite de cookies sans même y penser. Les kilos s’accumulait. Et je me suis très rapidement retrouvée en surpoids. J’ai du donc commencer à faire régime dès l’âge de mes 16 ans, si mes souvenirs sont bons. J’ai très peu de photos de cette période (peut-être volontairement) et mes souvenirs ne sont pas très précis, donc difficile de juger. Mais je sais que le surpoids faisait déjà partie de ma vie.

topsanteregimeJ’ai donc entamé une série de régime provenant de magazines. Flair et Top Santé étaient mes meilleurs copains/copines à l’époque. « Perdre 6 kilos en 1 semaine », « Régime Pâtes », « -10 kilos en 1 mois » etceteri, etcetera. Je les ai tous essayé et le yoyo infernal a commencé. Les recettes étaient mangeables pour certaines, atroces pour d’autres, à croire que les journalistes qui rédigeaient ces programmes ne les avaient jamais testés. J’obtenais des résultats, certes, mais dans la frustration et la douleur. Et puis les kilos revenait immanquablement. S’en suivait des périodes de déprime et de dévorage de cookies avec à la clé des kilos en plus.

Puis je suis partie m’installer seule. C’est une période que j’ai très mal vécue. Cette indépendance me pesait car j’ai du le faire par nécessité, mais je n’étais pas prête pour cela. Je n’avais pas envie de me faire à manger, je me sentais seule et je me réfugiais une fois de plus dans le « confort food », la nourriture qui console. Les pizzas, burgers, pâtes, glaces, étaient devenus mes nouveaux meilleurs amis.

Puis, j’ai rencontré mon Big d’amour. Malgré mes kilos en trop, l’homme de ma vie m’a trouvé et vice-versa. On pourrait penser que la période de compensation était terminée, mais il n’en était rien. Les habitudes sont bien encrées. La différence était que j’avais pris gout à la bonne nourriture et avec Big, on prend plaisir à partager un bon repas. La nourriture qui rend heureuse était toujours bien présente et j’ai vite fait de me réfugier de cette façon la quand les choses ne vont pas comme je veux.

regimesoupe_pluriellesOh, j’ai bien retenté de faire quelques régimes. Le régime soupe…. j’ai tenu un jour. L’odeur nauséabonde de cette mixture bourrée de choux, m’a coupée l’appétit. Le régime protéiné ensuite. Avaler des repas sous forme de poudre a été trop dure pour la bonne-vivante que je suis. Et puis il y a eu Weight Watchers. J’ai commencé par le kit à faire chez soi. Les réunions, ce n’est vraiment pas mon truc, d’autant plus que cela ne colle jamais avec mes horaires de travail. j’ai acheté nombres de livres de recettes WW et je m’y suis vraiment mise à fond, adhérent à la méthode. On mange de tous mais en petites quantités, en privilégiant les fruits et les légumes. Mais au bout de quelques semaines, encore une fois l’abandon, le poids stagnant trop à mon gout. Moi, si je me prive, j’ai besoin de résultats. J’ai réussi à perdre quelques kilos pour mon mariage. Ils sont revenus par la suite.

Il y a eu la grossesse, ou miraculeusement, je n’ai pas grossis, sauf le poids de bébé. Il faut croire que l’énergie requise par l’enfant a mangé tous mes excédant. L’allaitement était très sympa aussi. Je fondais comme neige au soleil… Dingue ! Mes ces fichus kilos sont revenus.

Et puis on est la, au mois de Mai 2013. Je fais un bilan. Je me remets en question. Mon corps ne va pas bien du tout. J’ai mal partout. Je dors super mal. J’ai l’impression que quand je mange, je me tue à petites doses. Mon rapport à la nourriture et à mon corps est devenu vraiment malsain. Un shoot qui boost et que tue en même temps. Le matin, je n’aime pas voir ce que je vois. J’ai du mal à m’habiller. Moi qui aime la mode et les fringues, suis condamnée à me contenter de trouver ma taille… C’est très dure.

weightwatchersEt donc, j’ai recommencé un régime Weight Watchers en ligne. Depuis 15 jours maintenant, je suis mon programme ProPoints. Pour celles qui ne connaissent pas, le programme ProPoints vous donne un nombre de points à consommer sur la journée. Ce nombre de points est établi en fonction de votre poids et taille actuel. Chaque aliment que vous consommez vaut un nombre de points bien précis. En plus des points quotidiens, on a droit à une réserve hebdomadaire, à utiliser au grés de ses besoins ou envies. En faisant du sport, on peut gagner des points en plus. C’est assez facile à suivre, même si on se rend vite compte qu’on prend rapidement des points. Les fruits et légumes frais ne coutent pas de points et c’est évidemment la que réside le succès du programme. Les 5 fruits et légumes par jour ne sont pas une légende, mais pour ma part, une bonne habitude à adopter.

Cette fois-ci j’ai bien compris que la précipitation ne pouvait pas être de la partie. Que la privation et le changement radical ne vont pas réussir à me faire perdre du poids. Je vais devoir adapter mon alimentation … définitivement, si je veux pouvoir diminuer mon poids et ne plus le reprendre. Pour l’instant, ça va, même si les weekends sont plus difficile. On a envie de se faire plaisir en famille. Se faire un petit resto, commander un bon petit plat, se faire des petits gâteaux, etc. Mais avec le programme Propoints, j’arrive à faire des choix et à maitriser, plus ou moins, mes excès. La progression n’est pas phénoménale. Pour l’instant, j’ai perdu 2 kilos, ce qui n’est pas trop mal. J’ai aussi tendance à monter sur la balance tous les jours, ce qui n’est absolument pas une bonne idée. Je veux voir du résultat, même si la partie rationnelle de mon cerveau sait que cela ne fonctionne pas comme ça.

balance_550Mais parlons-en de cette fichue balance. Au mois de Mars/Avril, j’avais acheté une balance. La jolie Tefal familiale avait rendue l’ame. Je m’étais ruée sur un pèse-personne bon marché analogique, pensant qu’il ferait l’affaire. Après tout, une balance, ça sert à connaitre son poids et donc point besoin de fioriture. Hélas, cette saleté n’était pas du tout fiable, m’affichant des écarts de 10 kilos d’un jour à l’autre. J’apprend donc à mes dépends, qu’il n’est pas toujours bon de prendre un premier prix. Bonjour la frustration, évidemment décuplée, n’étant pas en mesure de visualiser le fruit de mes durs efforts. Hier j’ai enfin trouvé mon précieux. Une jolie balance Tefal Weight Watchers, affichant mon poids, mais aussi mon BMI et ma masse grasse. Sympa, mais quand on regarde le résultat de la pesée, on a envie de courir loin et de tout stopper, se disant que ce n’est pas la peine.

Sauf que, j’ai bien compris que ma souffrance ne s’atténuerait pas, tant que je ne retrouverais pas un poids que mon corps puisse supporter. Certes, mon mental souffre et mon moral en prend un coup. Je pourrais les soulager tous deux, par de délicieux cupcakes (des chez LillyCup parce que je suis in love de leur créations) ou d’une succulente part de pizza (des chez Mamma Roma, pêcher capital number one). Même si mon corps ne me le fera pas payer instantanément et que je ne prendrais surement pas de poids, il est certain que je n’en perdrais pas non plus.

Conclusion, si je veux retrouver un corps que j’accepte de regarder et des traits qui me correspondent, je dois impérativement faire ce gros travail sur moi qui est d’adopter un régime équilibré et de surtout ne pas lâcher prise, quelque soit le résultat. Car ce que je veux c’est perdre du poids de façon durable. Et cette fois-ci je dois et je vais arriver.

Cela ne veut pas dire que je ne m’octroierais plus de petits plaisirs gastronomiques évidemment, mais je dois vraiment essayer de déplacer mon centre de plaisir de cette satané bouffe à autre chose. Et ça c’est vraiment très difficile.

Je suppose que je ne suis pas seule dans ce cas et que pour certaines la perte de poids et une histoire de quelques rondeurs (ou kilos ?) à perdre avant la maillot. Je les envie, croyez-moi. Et cela n’a rien à voir avec des standards de société ou d’autres idées préconçues. Je n’aime plus ce corps qui est devenu trop immense et il est urgent que je mette tout en place afin qu’il redevienne d’abord acceptable à mes yeux et puis peut-être plus en ligne avec ces fameux standards, même si ces derniers, ne sont pas ma priorité.

Je réalise que cet article est devenu très long et très personnel et n’apportera pas grand chose à mes lectrices et lecteurs. Que c’est une longue série de « déjà-vu/déjà-vécu » pour certaines et que ce n’est pas une histoire très originale. Qu’il est très évident que je manque totalement de volonté, ce qui explique mes nombreux échecs. Mais cette article, je l’ai écris pour moi, pour expliquer ce mal-être et cette difficulté. Car vivre dans un corps trop gros, trop grand, trop large, c’est vraiment très difficile et y changer quelque chose, n’est pas une chose facile. Merci à ceux et celles qui m’auront lu jusqu’au bout.

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À propos de l'auteur

Fashiongeekette

Quadra et j'aime ça, parce que les quadra c'est le pouvoir - Bruxelloise - Addict aux produits de beauté - Passionnée de mode - Amoureuse de son Big et de sa Pitchoun

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