Ca fait un bail que je ne vous ai pas parlé de mes recherches d’emploi. Rassurez-vous, je ne me suis pas assoupie dans mon petit confort. Tout du contraire. Il est que cette future situation de chercheuse d’emploi non-rémunérée me secoue pas mal les méninges et me déstabilise. Donc, hors de question de « profiter » de mes vacances forcées. Mon corps et ma tête n’en sont pas capables.  Je sais que c’est une question d’état d’esprit. Que je ne suis « punie » ou un truc dans le genre. Mais je n’y arrive tout simplement pas. Je continue donc à chercher activement et je peux donc vous parler de mon expérience avec les fameuses agences de recrutement !

Avant, je les appelais chasseurs de tête. Mais ça, c’était avant. En effet, je n’ai plus du tout l’impression qu’ils nous « chassent », nous, les travailleurs expérimentés mais que ce sont nous, les pauvres victimes/mendiants qui les persécutons afin de décrocher le sésame.

Jusqu’à présent, j’ai pu rencontrer 2 dignes représentants de ces fameuses agences.

Le premier rendez-vous a eu lieu dans une grande agence de recrutement.

Le bâtiment était grandiose, presque sympa. L’accueil par contre, fut glacial et je me suis sentie à l’aise comme dans un commissariat de police. Installée dans un cagibi dénué de tout intérêt avec pour seule compagnie une splendide vue sur Bruxelles, j’ai attendu patiemment l’arrivée de mon libérateur, celui qui détenait la clé vers ma future occupation professionnelle. Enfin, c’est ce que je croyais… Même pas reçu un verre d’eau… Je vous ai dis que l’accueil était glacial ? Mais j’étais vraiment zen. Le consultant est arrivé en retard. Autant vous dire que cela commençait très mal. Heureusement, la conversation m’a quelque peu rassurée car il a pu me démontrer que ce que je lui racontais n’était pas tout à fait chinois. L’entretien s’est finalement bien passé. Il a conclu par « beau profil », « très intéressant », j’ai envie de travailler avec vous ». Je peine encore à comprendre la signification réelle de cette dernière phrase. Puis à la fin, une petite lueur d’espoir de concret car c’est bien beau de dire de prononcer des paroles encourageantes mais je cherche un taf moi, un vrai. Toi, je sais que tu le fais en me disant toutes ces gentillesses mais à part flatter mon ego, ça ne sert à rien. Selon lui mon profil match à 70% pour une offre dans la base de données… Je me dis que 30%, ça doit bien se trouver quelque part, surtout quand je vois que le descriptif du job me correspond totalement. J’argumente et j’insiste. Finalement, non, il fallait les 30%. On s’est quitté sur le fameux « je vous recontacte dès que j’ai quelque chose. Votre profil est très intéressant ». LOL… Next.

La deuxième personne était un peu différente. C’était dans une agence un peu moins importante. Le bâtiment était très différent mais vraiment splendide. L’accueil était beaucoup plus sympathique. Le recruteur toujours très jeune. Car oui, ces consultants ont largement moins de 30 ans… Mais bon sang, ce pourrait être mes enfants… Enfin, si je m’y étais mise vraiment hyper jeune. Enfin presque. Du coup, le jeune age de mes interlocuteurs me laisse un peu perplexe et dubitative. il/elle réellement comprendre ce que je fais et ce que je sais faire ?

Et donc, la dernière personne rencontrée m’a vraiment impressionnée de ce point de vue la. Elle a vraiment compris que j’avais bossé dans des domaines différents et que j’étais donc capable d’assumer un job dans plusieurs domaines. Et puis elle a dis un truc qui m’a fait penser à une de mes théories à moi. Et la, j’ai dis, bravo ma ptite dame, vous avez de l’avenir. De plus, elle ne me prenait pas de haut, ce qui n’est pas toujours gagné d’avance. Mais elle aussi m’a fait miroiter un job. Et elle me rappelle rapidement. Ce qu’elle n’a pas fait évidemment… What else ?

Quand je vais voir un recruteur, j’ai toujours cette vilaine impression d’être une candidate à miss Belgique. Je dois me vendre comme une future miss. Et je sais faire ceci et je sais faire cela. Et je suis polyvalente. Et j’ai de l’humour. Et je garde mon sang-froid et je suis trilingue et blabla blablabla.

C’est un peu la bétaillère les ressources humaines en 2014. Ca n’a plus grand chose d’humain en fait. Mais comme j’ai foi en moi (car Dieu me l’a donnée, merci Ophélie) et en ces professionnels du trouvage d’emploi pour les autres, je me dis qu’on va finir par y arriver même si ça prendra peut-être un peu de temps. Comme recommandé par des amis/collègues (va falloir me faire une raison, bientôt ce seront des copains/amis point barre), je vais continuer à chercher, même pendant les vacances. Car je suis sincèrement convaincue, que ce n’est qu’une question de bonne personne, bon endroit et bon moment. De la chance quoi. En fait beaucoup de chance. Du gros bol quoi. Et comme la chance ne fait pas partie de mes « key strengths », je suis plutôt mal partie.

Un coach dont j’ai croisé la route il y a quelques années, m’arracherait la tête si elle voyait ce que j’écris. En effet, pour elle, c’est positive attitude forever ! Si ta projection est pessimiste, ton résultat le sera aussi.

Tu ne cherches pas un boulot mais tu trouves un boulot. Oui, enfin, ce serait bien si le boulot pouvait me trouver aussi.

Tu ne vas pas essayer de faire un bon entretien. Non, tu passes un bon entretien et tu vas leur en mettre plein la vue. Mais déjà, l’entretien, il faut l’obtenir…

Le truc sur lequel j’ai aussi appris pas mal de choses, ce sont les questions que ces experts te posent.

1) Ou vous voyez vous dans 5 ans ? La première fois, j’ai répondu : En gros, y’a un mois, je me voyais tranquillement grimper les échelons de ma boite, jusqu’à ce qu’elle ne décide de fermer ma division. En gros la, je suis un peu sans projet d’avenir. » La dame a fait une drôle de grimasse et j’ai vite compris que ce n’était pas la bonne réponse. Evidemment que ce n’est pas la bonne réponse. Ca je le sais. Mais quand tu traverses ce que j’ai traversé, c’est vraiment difficile de sortir la super réponse qui démontre que tu as une vision, un plan, une confiance. Je me fais virer de façon hyper inattendue. Tu t’attendais à quoi ? Et puis entre le mensonge bien ficelé et l’honnêteté, ce jour-la, j’ai fait un choix. Mais visiblement pas le bon.

2) Quels sont vos points forts/faibles ? Encore une question compliquée. Tu hésites entre l’honnêteté, le mensonge, la réponse type ou l’hypocrisie… Bref. Tout dépend de la personne que tu as en face de toi. Et à chaque fois, c’est un peu la loterie. Avec un peu d’exercice, j’ai fini par trouver ma réponse, qui me correspond, mais il faut quelques séances d’essais avant de trouver la formule qui fait mouche.

3) Avez-vous une famille ? La question piège par excellence. En théorie, la question ne peut même pas être posée. Car ta vie privé, c’est ta vie privé. Si tu ne répond pas, tu veux peut-être cacher quelque chose, genre des enfants ! Si tu répond, on va peut-être te mettre de coté pour quelqu’un qui a un format familial plus « acceptable ». Bref. La question qu’on ne devrait pas recevoir mais qu’on reçoit quand-même…

4) Quel type de job recherchez-vous ? Vous allez rire mais c’est une question très difficile pour quelqu’un comme moi qui  est dans le « business ». Car il faut savoir que les titres et contenu de job sont très différents d’une boite à l’autre. Chez A tu peux être marketing manager alors que chez B, tu serais business developper. Et puis un chef de produits peut avoir des responsabilités qui varient très fortement en fonction de la boite un du secteur. Jusqu’à présent, j’ai répondu que j’étais disponible pour toute fonction dans le marketing ou le business management, mais que je préférais voir un descriptif concret avant de me prononcer. Je pense que ça passe.

5) Pourquoi devons-nous vous choisir ? Celle-là, je l’ai eu lors d’un entretien avec une boite en direct. Mon premier entretien depuis 14 ans. Aoutch. Et je n’étais pas du tout préparée à cela. J’avoue j’ai bafouée. Et puis j’ai refait un résumé de ce que je sais faire, de ma capacité à pratiquer plusieurs longues etc. Mon interlocuteur, doté de son poker face le plus puissant est resté impassible devant ma réponse. Hélas, cela a été le cas pour toutes les réponses données.

Vous l’aurez compris, passer un entretien d’embauche n’est pas chose aisée. Déjà l’obtenir n’est pas simple. Mais le passer avec brio est encore plus difficile. Le tout est d’être préparée et calme surtout. Pour votre interlocuteur, cette entrevue n’en est qu’une parmi tant d’autres. Pour vous, c’est un instant-clé qui va peut-être vous rapprocher d’un futur emploi. Hélas, l’interlocuteur, représentant de la boite qui va recruter, n’a pas la même pression sur les épaules, même si pression, il y a. Quoiqu’il en soit, chacun de ces entretiens, m’ont jusque la permis d’apprendre des choses, sur moi, sur ma technique, sur les réponses à apporter et surtout sur ce que je veux et ce que je ne veux pas. Et donc j’avance, petit pas par petit pas.

La suite au prochain épisode…

PS : si par le plus grand des hasard l’un d’entres vous aurait un job pour moi, n’hésitez pas à me contacter. Je suis disponible 🙂

À propos de l'auteur

Fashiongeekette

Quadra et j'aime ça, parce que les quadra c'est le pouvoir - Bruxelloise - Addict aux produits de beauté - Passionnée de mode - Amoureuse de son Big et de sa Pitchoun

Voir tous les articles