Ça fait un moment que je n’en ai plus parlé… Ça fait un moment que je n’ai plus parlé, tout court. Je sais c’est honteux, mais voila, mes réserves d’énergie sont très basses et absorbées par le minimum vital. Enfin bref, ma PR. Ou j’en suis ?
Depuis le début de la saloperie de Salazopyrine, je n’arrêtais pas de tousser. Hiver oblige, je me suis dis, bon pas de bol, tu accumules les refroidissements. Au bout de 6 semaines et du 4ème refroidissement, j’en ai eu marre et ai demandé un rendez-vous d’urgence avec SuperToto (son nouveau petit nom, ça fait superheros). SuperToto me reçoit comme à sa grande habitude, en retard, même si je suis la première sur la liste de rendez-vous. Soit, c’est un détail. SuperToto reste toutefois super à l’écoute et ça c’est important.
J’explique que je tousse comme si j’avais avalé un volcan en éruption et que je n’en peu plus d’accumuler tout ces rhumes. J’ai autre chose à faire que de me moucher… Il me pose toutes les questions habituelles (depuis quand, quand, combien, pourquoi… enfin vous voyez quoi) et il conclut par : « il vaut mieux arrêter alors »… Je lui répond « C’est fait depuis samedi, ce truc allait m’achever… ». Bon, je sais bien que la Salazopyrine n’allait pas forcément m’achever mais je me sentais quand-même mieux de ne plus en prendre.
Retour case départ. Et la on fait quoi SuperToto ? Et bien, je vous prescris du Methotrexathe… Et bang. Encore une reconfirmation dans ma tête de blonde que j’ai une polyarthrite rhumatoïde et que si j’avais pas encore compris, c’était le moment ou jamais… Plus sérieusement, je savais que cette étape me pendait au nez et que ce médicament peut m’apporter un plus.
Je repars donc, avec une grosse boule au ventre et ma prescription dans le sac. J’appelle ma pharmacie habituelle afin de m’assurer de sa disponibilité. Le choc : je n’ai pas ce produit dans l’ordinateur madame. Vous êtes sûre du nom ? Je lui donne le nom commercial… Rien à faire, ce brave monsieur n’avait jamais entendu parler de metotrexathe. Je ne sais pas quelles études il a fait, mais sûrement pas pharmacie… Enfin bref, je me rend à la pharma pas loin du boulot et la pharmacienne me guide parfaitement : le produit, l’antidote », tout ça…
Je prends mes premiers micro-comprimés le lendemain matin et je croise les doigts. En effet, le produit n’est pas bien supporté par tous le monde. Le jour de la prise, okay, sauf quelques nausées. Par contre, le lendemain, bonjour les crampes musculaires. Comme si j’avais fait le marathon de New-York… Du reste, pas ce manque d’air qui m’embettais tant avec l’autre. Mais tout de même, c’est pas glop. De l’acidité aussi, des nausées et surtout les papilles gustatives et l’odorat dans le cirage.
Je suis ce traitement depuis 1 mois maintenant et vais subir ma première prise de sang la semaine prochaine. J’espère que de ce côté-là, tout ira bien.
Voila en gros pour ma PR et mon traitement. Côté boulot, j’ai beaucoup de mal à combiner. Même si mes chefs et collègues sont soucieux de mon état, je dois toutefois faire mon travail comme avant et leurs attentes sont toujours aussi élevées. Ce n’est pas grave, c’est une façon de me dépasser et de ne pas trop y penser. Mais toute mon énergie y passe…