Depuis bientôt deux ans, la civilisation humaine a dû apprendre à coexister avec une pandémie. Cette cohabitation n’est pas une franche réussite, car l’hôte n’a pas souhaité la présence du visiteur. Hélas, le choix ne se présente pas, et donc l’hôte est tenu de se réorganiser et de sacrifier « deux, trois » trucs pour que la présence du visiteur puisse se faire sans trop de fracas. Malheureusement, les dégâts sont bien la… Dernière victime innocente en date, la culture.

L’improbable exercice de l’équilibre

Au bout de deux ans, force est de constater que la COVID est là pour rester. Le défi est de rendre sa présence la moins impactante possible. Exercice hautement périlleux, car l’invité n’est pas arrivé avec son mode d’emploi et même en accumulant des connaissances sur son comportement, on réalise que la chose est plutôt versatile.

Depuis le début de la pandémie, l’humanité a été contrainte de revoir sa façon de vivre. Avec au départ, un arrêt brutal. Je me souviens encore des rues vides et ces images glissantes resteront gravées en moi à vie. Avec une reprise graduelle et prudente de nos activités de tous les jours, mais toujours à 10 km par heure et le pied sur le frein. L’espoir de la vaccination a fait renaitre chez beaucoup de monde une perspective de vie à peu près normale et à la fin de l’été, je m’étais même mise à penser que tout était redevenu presque comme avant. Nous avions trouvé une sorte d’équilibre, mais le fil était fin, tellement fin,…

Ce visiteur qui n’en finit pas de jouer avec nos connaissances… et nos nerfs

Hélas, il n’en fut rien. L’intelligence et l’agilité du visiteur a une fois de plus surpassé les prédictions des experts et mesures entreprises par nos dirigeants. Mêmes vaccinés, le visiteur attaque, fait mal, remets ce coup de pression dont nos soignants n’avaient absolument pas besoin. Cette fois-ci, nos dirigeants belges ont voulu éviter l’hécatombe qu’avait engendré le lockdown de mars 2020. Ils sont maintenant rodés à l’exercice : recevoir les recommandations des experts « techniques », faire leurs choix en fonction de leurs croyances politiques et conclure sur des compromis.

Et paf, la culture

Cette fois-ci, c’est la culture qui prend qui prend la COVID en plein visage. Il n’y a pas d’autres mots pour le dire. Pourtant, le secteur s’était vraiment bien adapté. J’ai pu le constater en allant au théâtre pas plus tard que la semaine dernière. Le personnel mets absolument tout en oeuvre pour que les gens puissent à nouveau vivre des moments de culture, presque comme avant. Oui, mais voila, il y a toujours des spectateurs qui ne respectent pas. J’ai vu des gens retirer leur masque dès que les lumières sont baissées. Pas 2 ou 3, des rangées entières. Des gens se collant les uns aux autres pour pouvoir rentrer 2 secondes plus vite dans la salle. Etc…

Je ne pense pas que ce soit ces comportements que je ne comprends toujours pas, qui ont fait que les décideurs aient décidé de fermer les cinémas, les théâtres, les salles de spectacles,… Non, il s’agit probablement d’une énième compromis à la belge « les gars, il faut faire quelque chose. Omicron se propage à la vitesse de l’éclair dans tous les autres pays ». Et, c’est la qu’ils décidèrent, sans trop y réfléchir de ne sacrifier « que » la culture. Parce que « il fallait bien faire quelque chose », mais qu’il ne fallait pas toucher à l’économie, à l’école, aux transports,… ».

Alors, c’est quoi la solution ?

Très sincèrement, je n’en sais rien et je pense qu’il faut que nous acceptions que personne ne le sait. Lorsque les gens expriment leur rage vis-à-vis des mesures, je les comprends tellement et je suis de tout coeur avec eux. D’un autre côté, les comportements extrêmes de certains : refus de porter le masque, nier que la covid existe, encourager les gens à ne pas se faire vacciner,… me font penser qu’avec de tels comportements, nous ne sommes pas près de nous en sortir et le virus n’a pas fini de tuer, de blesser, directement ou indirectement.

En ce jour de Noël, que l’on soit croyant ou pas, peu importe cette croyance d’ailleurs, je reste intimement convaincue que la bienveillance, la collaboration positive, la compréhension de l’autre et la confiance en la science, sont les seules ingrédients essentiels qui pourront nous tirer de la petit à petit. Pas les compromis à deux balles de nos politiques, mais des décisions réfléchies et fortes, même si elles ne feront pas plaisir à tout le monde. Et, par pitié, stop à cette régionalisation des mesures. La COVID ne possède pas de nationalité, pas de communauté, pas de genre, pas de langue,… Parce que c’est probablement la, la plus grosse bêtise de toute cette histoire.

Sur ce, je vous souhaite à toutes à tous un joyeux Noël et surtout une bonne santé.

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À propos de l'auteur

Fashiongeekette

Quadra et j'aime ça, parce que les quadra c'est le pouvoir - Bruxelloise - Addict aux produits de beauté - Passionnée de mode - Amoureuse de son Big et de sa Pitchoun

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